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Histoire des arts de la marionnette au Canada

Le XIXe siècle

Vers le milieu du XIXebonhomme danseur, ou gigueux à la planchette, considéré par certains comme la marionnette traditionnelle propre au
« Nouveau Monde ». Ce petit bonhomme a des membres articulés; on le tient par une tige fixée dans son dos et il se met à danser lorsque l'on fait vibrer une planchette sous ses pieds. Il anime les veillées et les fêtes et, lorsque l'Église interdit la danse, il peut continuer de danser sans fausse honte. On redécouvre le bonhomme danseur dans les années 70, époque où le regain d'intérêt pour le folklore bat son plein.

Pendant ce temps, dans les grandes villes, des montreurs itinérants, issus le plus souvent des différentes vagues d'immigration, offrent des spectacles perpétuant les traditions de leur pays d'origine. Les plus répandus demeurent les spectacles de Punch et Judy, personnages du théâtre populaire anglais de marionnettes à gaine. On les retrouve, comme le veut la tradition, sur les places publiques, mais aussi dans les salons des familles bourgeoises.

Vers la fin des années 1880, des troupes imposantes, en provenance de la Grande Bretagne ou des États-Unis, présentent des spectacles de variétés réunissant comédiens, chanteurs, acrobates et marionnettistes. C'est en ces rares occasions que le public des grands centres, notamment en Ontario, sera exposé pour la première fois à du théâtre de marionnettes professionnel. On y présente de courts numéros qui, par des imitations et des effets spéciaux, mettent en vedette les prouesses techniques des marionnettes à fils. Cette tradition de spectacles de marionnettes composés de courts numéros se poursuivra jusqu'aux années 60. Ils sont présentés le plus souvent dans les cabarets, dans les spectacles d'amateurs et même dans les émissions de variétés des débuts de la télévision.